Le chéneau en quelques mots
Un chéneau est un conduit en métal, éventuellement en pierre ou en terre cuite, collectant les eaux pluviales à la base de la toiture ou entre deux versants, pour en permettre l’évacuation vers les tuyaux de descente ou les gargouilles.
La gouttière, quant à elle, est en général un petit chéneau suspendu par des crochets. On distingue :
- le chéneau, d’environ 30 cm de large avec un « lit » de plâtre sur entablement en pierre. On peut marcher dedans pour son entretien ;
- le chéneau à l’anglaise, sans lit de plâtre, d’une largeur moindre, avec un support métallique posé sur l’entablement. On ne peut marcher dedans, il est donc plus difficile d’accès ;
- la gouttière pendante, suspendue par des crochets, qui équipe la plupart des maisons individuelles.
Chéneau, gouttière ?
Si par usage, on appelle un gouttière un chéneau, il faut faire une légère différence. La plupart des gouttières aujourd’hui sont suspendues et accrochées à votre toiture avec des crochets. Mais pour un artisan, ou dans un langage plus technique, le chéneau est un canal qui est posé directement sur le toit, à la base de la toiture ou entre deux versants. S’il faut différencier les deux appellations, on préféra appeler la gouttière, chéneau suspendu.
Les chéneaux sont souvent intégrés dans les corniches des toits, ce qui fait qu’on ne les voit pas directement du sol, contrairement à des gouttières suspendues. Aujourd’hui on évite la pose de chéneau et on lui préfère l’utilisation de gouttières, en augmentant le nombre si besoin. En effet, le chéneau nécessite des conditions spécifiques pour la pose, et n’est pas vraiment pertinent sur des constructions neuves. En revanche, on la trouve sur les anciens bâtiments ou sur des bâtiments avec une toiture complexe, avec plusieurs versants. On en pose encore sur les bâtiments industriels qui possèdent une grande superficie de toiture.
Un inconvénient ?
L’inconvénient majeur c’est sa difficulté d’entretien. En effet, il est relativement facile de voir si sa gouttière est percée ou non, c’est impossible de la voir pour le chéneau depuis le sol. Il faut monter sur le toit pour contrôler, et il est difficile d’identifier précisément où se situe la fuite. Chaque chéneau possède plusieurs orifices de trop-plein, qui permettent d’évacuer l’eau plus facilement.
Cependant, il est essentiel de vérifier que ces orifices et que les chéneaux ne sont pas bouchés. Si il le sont, cela peut causer des dégâts des eaux importants au bâtiment.
Il est donc important de vérifier au moins deux fois par an, idéalement trois, si les chéneaux ne sont pas obstruées, notamment par les feuilles en automne. Un entretien régulier vaut mieux qu’une infiltration.